Le manuscrit est amplement décrit dans le catalogue des manuscrits de Gaignières (BnF, ms. fr. 25691,
item 1019 de l'inventaire de 1711 fol. 1 et suivants, fol. 8). Après la mort du duc de Montausier, qui fut à l'origine de ce recueil, le manuscrit fut acheté pour 200 livres par Moreau, premier valet du duc de Bourgogne et ami de Gaignières à qui il offrit le volume. Gaignières avait soustrait l'ouvrage au moment de la donation de sa collection au roi en 1711, raison pour laquelle il ne figure pas dans le premier inventaire. Clairambault s'aperçut de la dissimulation de ce manuscrit en 1713 (
Bnf, Clairambault 1032, fol. 158). Une note ajoutée après 1715 dans le catalogue des manuscrits établi par Gaignières indique toutefois que l'ouvrage ne se trouvait plus dans sa collection à sa mort (subtilisé entre les deux inventaires?). Il passa plus tard dans la collection du duc de La Vallière.
Ce recueil de poésie est dédié à Julie d'Angennes de Rambouillet dont le chiffre est estampé sur la reliure. Chaque madrigal est rédigé par un auteur différent, mais tous fréquentaient l'hôtel de Rambouillet, où se réunissaient les fins lettrés et brillants esprits de Paris. Les poèmes furent calligraphiés par Nicolas Jarry en 1641 et les fleurs peintes par Nicolas Robert. La reliure de maroquin rouge est de Le Gascon.