Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de M. Obrecht à Gaignières, 18 juin 1694]

  • [Lettre de M. Obrecht à Gaignières, 18 juin 1694]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
322
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de M. Obrecht à Gaignières, 18 juin 1694]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Personne(s) traitée(s)
Localisation(s) traitée(s)
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Strasbourg ce 18 juin 1694

Je suis très sensiblement obligé à M. le marquis de Chamilly de m’avoir procuré, Monsieur, l’honneur de vostre connoissance et ce n’est que faute d’occasion de vous rendre service que je me suis laissé prévenir par vos honétetés et par les offres que vous me faites de vostre amitié, laquelle je tacheray de mériter en toutes les rencontres où vous me jugerés capable de contribuer à contenter la curiosité que je croy que vous avés pour ce qui se pourroit trouver d’exquis en Allemagne en matière de tailles douces et d’estampes. Il y a très longtemps que nous n’avons eu d’habiles graveurs en cette ville, et le dernier qui y ait travaillé aux portraits est un nommé Brun, dont la main a encor esté assés médiocre : je vous en envoyeray néantmoins les pièces que j’en pourray recouvrer : car quant à celle d’Aubry elles ne valent effectivement pas la voiture. Les villes de Francfort, de Nurenberg et d’Augsbourg ont esté plus heureuses : et si vous n’avés déjà les ouvrages des maistres qui y ont paru, sçavoir des Kilians, Kussel et autres, je tacheray de vous en faire tenir le plus qu’il me sera possible. J’ay remis à Mr. Smith les portraits de feu messieurs Frid touts deux syndics de cette ville. Ils sont de Kilian, assés bien gravés, mais j’aurois souhaité d’avoir pu trouver des exemplaires mieux tirés. Il vous les enverra à la première comodité. Si vous aviés un catalogue de ceux qui sont dans vostre cabinet et que vous m’en voulussiés envoyer copie, je tacherois de les supléer par occasion tant ceux qui se trouveront icy que de ceux que je pourrois tirer d’Allemagne. Le libraire qui vous a vendu Hortlederus et qui est d’ailleurs honête homme est très fâché de n’avoir pas examiné le dedans de l’exemplaire avant que de le délivrer : il offre de le reprendre et de vous en rendre le prix : et si les portraits sont à vostre goust, on vous en fera trouver un bien conditioné : car je doute qu’on puisse avoir les portraits séparément. Je me réfère au reste à ce que vous en mande M. Smits et suis avec beaucoup d’estime, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,

Obrecht

[A Monsieur, Monsieur de Gaignières à Paris]

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