Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Dom Charles Conrade à Gaignières, Saint-Jouin-de-Marnes, le 1er décembre 1699]

  • [Lettre de Dom Charles Conrade à Gaignières, Saint-Jouin-de-Marnes, le 1er décembre 1699]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
341
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Dom Charles Conrade à Gaignières, Saint-Jouin-de-Marnes, le 1er décembre 1699]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Localisation(s) traitée(s)
Période traitée
Nom des principaux lieux cités
Tours, abbaye de Marmoutiers
Oiron
Paris, hôtel de Guise
Poitiers
Thouars

Transcription
Comme j’ai reçu un peu tard votre première lettre de Marmoutiers, Monsieur, et que d’ailleurs vous m’aviez dit à Saint Jouin que vous quitteriez Tours à la Saint Martin, j’ai pris la liberté de vous adresser les deux portraits de monsieur le doïen d’Oyron à Paris à l’hôtel de Guise. Ils sont partis dès l’autre semaine, et selon toutes les apparences, ils seront arrivez avant que vous receviez la présente. J’ai été obligé de faire un petit voïage à Poitiers, où par paranthaise, j’ai eu la curiosité de chercher et de trouver sans aide de personne la grande et longue pierre de marbre où est gravée votre belle inscription romaine. Ce voïage m’a empêché de m’informer des autres portrais dont vous me parlez : mais contez à coup sûr que je remurai assez de machines pour en avoir quelques uns. Pour moi je fais tant de fonds sur les promesses que vous m’avez faites, qu’il me seroit impossible de penser autrement, sur l’idée juste que je me suis formée de vôtre mérite et de vôtre probité. Assurément je ne vous renverrai jamais au Gallia Christiana lorsqu’il sera question de vous être utile et de vous faire plaisir. D’ailleurs, je veux bien que vous soïez persuadé que nul intérêt ne me fera agir pour vous, et que de ma vie je ne penserai à l’aspect de Saint Jouin, ni aux copies que vous avez eu la bonté de me promettre si vous ne m’en faites souvenir vous même. Je me croi trop bien païé si je vous suis utile, du seul honneur d’agir pour vous et d’avoir quelque part dans votre bienveillance. Je vous la demande uniquement, accordez-moi la s’il vous plaît, et je suis le plus content du monde. J’ai eu grand soin de bien empacter les deux portraits. j’ai exécuté à la lettre tout ce que vous m’avez mandé sur cet article. Je croi qu’ils ne peuvent manquer d’arriver bien conditionnez. C’est au messager de Thouars que je les ai confiez, n’aïant point d’autre voïe. Adieu, Monsieur, donnez moy de vos nouvelles quand vous me jugerez propre à vous rendre quelque pauvre petit service. Vous voulez bien que je présente ici tout mon respect au révérend père prieur de Marmoutiers et que je vous dise qu’on ne peut être avec plus de considération que je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Fr. Charles Conrade

St Jouin de Marnes ce 1er décembre 1699
Je salue tous vos prêtres grecs, tout ce qui vous appartient me devient cher par je ne sçai quelle simpathie.

[adressé à Gaignières, à l’abbaye de Marmoutiers à Tours]

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