Cote ou no d'inventaire
Manuscrit 5064
Titre actuel
Rustican ou Livre des profits ruraux
Lieu(x) et Période de production
Statut du document
Original
Qualification de l'ouvrage
Ouvrage externe à la collection
Source du document numérisé
Remarques
Ce manuscrit ne fit pas partie de la collection de Gaignières, mais le collectionneur y recourut pour faire exécuter de nombreuses planches pour ses recueils de Modes : une copie entière de la scène de présentation figurant le traducteur - un jacobin anonyme - à genoux devant Charles V (Bouchot n° 537) et 14 personnages peints pour eux mêmes, la plupart en double exemplaire de formats différents (Bouchot n° 416-424, 657-660). Sur les 14 miniatures que comporte le manuscrit médiéval, 8 ont été exploitées et ont servi à la production totale de 24 planches. Le manuscrit fut produit pour Antoine de Bourgogne, fils illégitime de Philippe le Bon. On y reconnait ses armoiries (surpeintes) entourées du collier de la Toison d'or, son emblème (la barbacane) et sa devise (Nul ne s'y frotte). Il fut illustré par le Maître de Marguerite d'York, un enlumineur brugeois vers 1470-1480. La reliure moderne porte le monogramme du Victor-Marie duc d'Estrée (1650-1737) auquel Gaignières l'emprunta probablement. Un document de la main de Gaignières (Paris, BnF, Mss. Clairambault 633, f. 17-18v) reproduit pour une large part les prologues de l'auteur et du traducteur mais ne dit rien de sa provenance. Le prologue du traducteur daté de 1373 justifie le classement des planches dans le portefeuille de Modes du règne de Charles V, quand elles trouveraient leur plus juste place dans celui de Louis XI, date à laquelle fut peint le manuscrit.
Bibliographie
Pascal Schandel, « L’image élastique : Gaignières et la question des formats », dans Sophie Fétro et Anne Ritz-Guilbert (dir.), Collecta. Des pratiques antiquaires aux humanités numériques, Actes du colloque, Ecole du Louvre, 7-8 juin 2016, Paris, Ecole du Louvre, 2016, p. 284 et 290, n. 2