Transcription
Je commence, Monsieur, à profiter de vos libéralitez. Vous m’envoiates il y a deux ans des extraits d’aquits et autres actes du temps de Louis I duc d’Anjou en 1360, obligez moi de me mander d’où vous les avez tiré. Vous me mandiez en mesme temps que vous aviez les hommages receus par Marie, reine de Jérusalem, duchesse d’Anjou en 1387 et 1388, ne pouroit-on pas les avoir ? Et les noms des prélats présents à la ratification du mariage de Louis 2 [à] Angers le 6 may 1384. J’ay la planche du portrait de Louis I duc d’Anjou mais je croy que ce portrait ne vaut rien non plus que celuy que j’avois de Louis 2. J’ay presque mis au net la vie de Louis I. Je commence celle de Louis 2. Je vous prie, si vous avés quelque chose qui regarde notre province de me la communiquer.
J’étois à Nantes il n’y a pas longtemps et j’y vis des jettons d’argent de cette ville, je vous en envoie le mémoire. Si vous ne les avez pas, on me les a promis. Je suis avec une extrême considération votre très humble et très obéissant serviteur.
Pétrineau
ce 5 novembre 1688
Je vous prie si vous m’envoiez quelque chose, mettez y le testament de mademoiselle de Guise.
Remarques
Nicolas Pétrineau évoque ses recherches sur la maison d'Anjou. Il en tirera une "Histoire des rois de Sicile et de Naples de la maison d'Anjou" en 1707, dont on trouve d'ailleurs un exemplaire dans l'inventaire de la collection de Gaignières (item 3086)