Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 21 mars 1688]

  • [Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 21 mars 1688]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
446
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de monsieur de La Valette à Gaignières, 21 mars 1688]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Lion, ce 21 mars 1688

Au retour d’une grande tournée que je viens de faire dans toute la généralité pour les ponts et chaussées dont j’ay la commission, j’ay appris, Monsieur, la mort de mademoiselle de Guyse qui, je ne doute point, vous aura esté extrêmement sensible par l’attachement que je sçay que vous aviés pour cette princesse et par la considération qu’elle avoit pour vous. Ainsi vous voulés bien par toutes ces raisons là que je vous témoigne la part que je prends dans vostre douleur. On m’a dit qu’elle vous avoit fait une gratification considérable, mais comme je l’ay appris confusément, je seray bien aise de le sçavoir plus seurement, m’intéressant comme je fais dans tout ce qui vous regarde, j’aurois des milliers de pardons à vous demander si je fus si long temps sans vous escrire et si je cultive si mal une connoissance dont je fais tant de cas mais je conte si fort sur vostre bonté que j’ay cru que vous recevriés mes excuses encore pour neuf grands mois que doit durer l’employ de prévost des marchands qui ne me donne pas le temps de faire la moindre chose que je devrois après ce temps là, si vous l’agréés, nous entrerons dans tous nos commerces et je me tourneray de tant de manières que peut estre je trouveray quelque chose qui sera digne d’estre agrégé à ce nombre infiny de belles choses que vous possédés. Je garde les dernières de vos lettres pour y satisfaire exactement dans ce temps là car en vérité à présent je ne serois pas en estat de le faire et je ne doute point que vous ne m’accordiés ce deslay sans que cela diminue cette bonté que vous m’avés déjà témoigné dans tant de rencontres. Je conte extrêmement là-dessus et dans cette confiance, faites moy la grâce de me croire toujours plus à vous que je ne sçaurois vous l’exprimer.

La Valette

[A monsieur de Gaignières, cy devant escuyer de mademoiselle de Guise, à l'hostel de Guyse à Paris]

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