Transcription
Vendredy 3 octobre 1708
C’est à moy à vous remercier, Monsieur, car vous me mettés dans le magazin de la gloire. N’ay-je pas leu dans une satyre de Boileau, et qui sçauroit sans moy, que Cottin a prêché, qui sçauroit aussy sans vous que je n’ay point esté dans l’obscurité, puisque ma bonne fortune, plus que mon mérite, m’a donné des amis de premier ordre en naissance, valeur et esprits.
J’ose vous envoyer un livre, mais je ne sçay s’il poura servir, parce qu’il n’est pas aisé d’escrire sur ce qui est relié. Vous aurés la bonté de l’examiner et de recevoir le mémoire pour vous ressouvenir de ce que vous m’avés promis, je le regarde comme un remède à mes vapeurs. Cependant j’en demande pardon à Dieu, mais ce sera le dernier effort de ma vanité, et afin que je n’y puisse revenir, venés, Monsieur, achever d’emporter la dernière voiture.
La marquise d’Huxelles.