Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de la marquise d'Uxelles à Gaignières, 1er décembre 1708]

  • [Lettre de la marquise d'Uxelles à Gaignières, 1er décembre 1708]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

  • [Lettre de la marquise d'Uxelles à Gaignières, 1er décembre 1708]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

  • [Lettre de la marquise d'Uxelles à Gaignières, 1er décembre 1708]

    Archive .ZIP contenant l'image et sa notice en PDF

Cote ou no d'inventaire
Folio
542
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de la marquise d'Uxelles à Gaignières, 1er décembre 1708]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1708
   
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Le premier décembre 1708

J’estois hier tellement embarassée, Monsieur, que je ne pus lire vostre lettre. Elle me fait un grand plaisir, par les assurences que vous m’y donnés de continuer vos bontés à ne vous point lasser de mes importunités. Il en faudroit pourtant retrancher les louanges, que sçavez vous, le Diable est bien fin sur l’amour propre, mais coupons luy court et allons à la besogne. Je vous envoye une mesure un peu plus grande, sy vous voulés, je ne le feray pas relier autrement ce manuscrit. Pour la grosseur, vous jugerés bien du papier qui pourra y estre employé parce que je vous ay déjà demandé, et ce que je prends la liberté de vous envoyer pour couronner l’oeuvre. J’ose vous suplier puisqu’il semble que le domestique soit d’aussy bonne volonté que le maistre et que son caractère m’accommode, que l’anonime me soit renvoyé, c’est à dire l’original, comme il le souhaite. Il est bon de se garder certaines fidellités et d’aprendre à connoitre le fonds des choses, cependant vous serés servy auprès de mon saint evesque et le ballot, dut-il estre gros comme une maison, arrivera à la vostre port payé.
Il est bon de s’estourdir en ce temps cy, les nouvelles d’hier vous auront esté envoyées, tout ce que nous voyons ne se comprent point, et il faut encore que le Diable s’en mesle. En relisant, cette dernière voiture se trouvé digne d’estre conservée.
Vaille que vaille, les nouvelles d’hier à la haste vous iront.
Bibliographie
Edouard de Barthélémy, La marquise d'Huxelles et ses amis, Mme de Sévigné, Mme de Bernières, Mme de Louvois, le Mis de Coulanges, M. de Callières, M. de Gaignères, Fouquet, 1881, p. 288 et 289

Afficher