Transcription
A Cléry ce 3e janvier 1700,
Vous m'accuserez de négligeance, et vous auriez raison, Monsieur, si elle venoit de moy: des marauts de voituriers de Jarzé, qu'on avoit chargé plusieurs fois de voir à la poste à Angers dans l'espérence où j'estois d'y avoir de vos nouvelles, ont obmis trois fois d'y aller, en sorte que je n'ay eu la lettre que vous m'avez fait l'honeur de m'écrire du 20e novembre qu'un mois après sa date. J'en ay esté tout à fait mortiffié. J'ay appris en passant à Tours que vous en estes party il y a dix jours. Je hazarde celle-cy, ne sçachant si vous estes allé droit à Paris. Je tascheray demain d'en sçavoir des nouvelles à Orléans, estant très impatient d'en apprendre par moy mesme. En attendant que j'aye ce plaisir, je vous souhaite une bonne et heureuse année, et je vous asseure, Monsieur, que je vous honoreray celle-cy et toutes celles qui la suivront avec tout l'attachement imaginable. Je ne suis pas indifférent à l'attention que vous avez à la poste qui estoit nécessaire à Jarzé, et la reconnoissance m'engage à vous dire que j'en ay fait poser une très bonne avant [...]. M. du Rivau me prie de vous asseurer de ses très humbles services.