Transcription
A Paris, ce 27 aoust 1702
En quelque endroit, Monsieur, que cette lettre vous trouve, mon intention est que elle vous remercie de la bonté avec laquelle vous m'avés écrite des nouvelles de madame la duchesse d'Elbeuf, de la charmante princesse, et de madame la [présidente Le Coigneux]. J'ay depuis la vostre receu une lettre de la dernière qui m'apprend quelque petite intrigue gallante entre la princesse et vous dont je suis un peu inquiet pour l'interest que je prens à cette charmante princesse. Je vous [prie] de vous souvenir que la réputation d'une fille est d'un prix inestimable et qu'il y va de vostre gloire que la chose soit fort secrette selon les loix de l'encienne chevalerie.
Je pars pour mon Poitou charmé d'avoir receu une marque de vostre souvenir. Je vous prie de me conserver toujours vostre chère amitié dont je me tiens si fort honoré et d'estre persuadé de la tendre vérité avec laquelle je suis, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,
Purnon
[A monsieur de Gaignières]