Transcription
Rouen, ce 13e mars 1690
Je sçavois bien, Monsieur, qu'il ne falloit que vous mettre en train et qu'il y avoit dans vos lettres plus de relief que vous ne vouliez faire croire. Vous me mandez tousjours quelque chose de nouveau, et je reçois la confirmation de tout ce que vous me faites l'honneur de m'escrire, quoy qu'on me le me mande de Versailles assidûment, dans le mesme temps que je reçois les [gestes], [ainsy] comptez que vous vous estes engagé à un commerce qui vous sera à charge à l'avenir, et dont pour rien on ne voudroit vous tenir quitte, d'autant plus que ce me sera un titre pour prétendre quelque chose à l'honneur de votre amitié et qu'il y a un relief dans vos lettres qui fait plaisir. J'auray l'honneur de vous en faire mes premiers remerciements de demain en huit jours à Paris. J'apprends que notre bonhomme d'archevesque n'en peut plus, qu'il est à Gaillon où il ne se lève plus de son lit et qu'il laissera apparemment bientost le titre à son successeur.
Je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,
De Ris
Madame la première présidente vous fait ses compliments.
[Monsieur de Gasnières dans l'hostel de Guise devant le manège à Paris]
Bibliographie
Grandmaison (Charles de), "Gaignières, ses correspondants et ses collections de portraits", Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LI, 1890, p. 599.