Transcription
A Cologne, le 15 juin 1683
Je ne vous suis pas moins obligé, Monsieur, de vostre dernière lettre que je l'avois esté de la première, et l'interest que vous prenés à mes affaires me donne une nouvelle recognoissance dont je ne peus moins vous donner de marques qu'en vous faisant part de la conduitte que j'ay tenu à l'esgard de la cour. Le Roy m'ayant fait cognoistre en m'accordant un congé pour quinze jours que je pouvois estre utile icy pour son service. Je ne jugeay pas à propos de remettre ses affaires après les miennes. Voilà pour le voyage, quant à la charge, comme Sa Majesté a voulu sçavoir mes sentimens avant que d'en disposer, j'ay cru ne pouvoir moins faire que de l'en faire la maistresse, pour marquer d'autant plus ma soumission à ses volontés et ce qu'elle jugera à propos de faire de moy. Je suis à elle, Monsieur, et celle d'elle que je dois attendre ce qui me doit faire plaisir. J'en auray tousjours un très sensible de trouver les occasions de vous asseurer qu'on ne peut estre plus véritablement que je le suis, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur,
Tambonneau