Transcription
A Calais, ce 9 novembre 1661
J'iray bientost vous demander excuse moy-même de la paresse que j'ay eu apparemment à vous escrire et vous remercier de toutes les bontés que vous avez eu pour moy. Mes amis doivent tellement estre assurés de moy et je souhaite cela d'eux d'une telle manière qu'ils me font un tort furieusement considérable quand ils se pleignent de mon peu d'amitié en se pleignant de la rareté de mes lettres. Je me resjouis avec tous les bons françois de la naissance du Dauphin, mais je m'en resjouirois encor bien davantage si elle nous pouvoit apporter la guerre. Je prie Dieu qu'il la fasse réussir comme je la souhaite et qu'il vous fasse avoir les mesme sentimens pour luy qu'a pour vous
de Villefranche
[Monsieur de Gaignières, à l'hostel de Lorraine à Paris]