Transcription
A Paris, ce 25e juillet 1707
Ma santé est à l'ordinaire, Monsieur, et mes sentimens pour vous sont de mesme, aussy l'un peut changer mais l'autre ne changera jamais. Le profit des eaux ne se sent qu'après. Je souhaite que ce remède vous fasse revenir en bonne santé, afin que nous puissions encore nous promener dans les enchantements solides et et récréatifs de vostre palais. Il y a bien des raisons qui doivent m'obliger à m'intéresser à ce qui regarde Mme la comtesse de Pontchartrain. Vous sçavés nos alliances, mais j'avoue que son mérite, sur quoy tout le monde luy rend justice, m'engage plus que toutes choses à désirer sa guérison. Ces sentimens ne luy seront point manifestés, n'estant plus de ce monde, et assez philosophe d'ailleurs. La compagnie est aussy nécessaire aux eaux qu'aux personnes attaquées de vapeurs. Je suis bien aise que vous en ayés une bonne. Je rendray compliments à M. le marquis de Jarzé de vostre lettre. Des nouvelles, vous en estes à la source, avec de telles gens que ceux que vous me marquez. Ainsy, Monsieur, je finis en vous rendant mille grâces de l'honneur de vostre souvenir,
La marquise d'Huxelles