Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre non signée adressée à Gaignières, 10 juillet 1695]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
599
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre non signée adressée à Gaignières, 10 juillet 1695]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Localisation(s) traitée(s)
  Espagne
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Du camp de Montaigu, le 10e juillet 1695

Je m'estois donné l'honneur de vous écrire une lettre à la haste le 8, aussi bien que le peu de relation que je vous envoie qui est une partie de ce qui s'es passé. L'action a esté très heureuse. M de Vendôme avoit parfaitement bien son parti mais il ne croyoit pas quant si peu de trouppes qu'il avoit commandés eussent pu entreprendre et finir tans de choses en aussi peu de temps. L'action de M. le comte de Potiers, qui avoit esté commandé et qui conduisait cette affaire a esté blâmé et loué, ayant passé l'ordre qu'il avoit receu. Les mil chevaux des ennemis qui avoient passé au pont Major pour venir enlesver nos bagages à Figuières furent bien surpris d'aprendre qu'ils estoient gardés par la plus grandes partie (sic) de nostre cavallerie. Cela le fi prendre la résolution d'aller joindre leurs troupes à Aulot où des ennemis se sont retirés pour conserver leurs magazins de vivres.
L'on assure que M. de Vendôme partira d'ici le 13 et qu'il doit marcher au secours de Ostalrich. Je souhaite qu'il puisse réussir aussi bien qu'icy. Les ennemis ont débarqué à Barcelone environ trois mil hommes d'infenterie allemande, angloise et de napolitins. Nous les veirons aparament [à] Ostalrich.
Monsieur le comte d'Ayen fut un peut (sic) incommodé jeudi dernier. Il se porte présentement parfaitement bien. Je souhaite que cela continue pendant la campagne. Monsieur de Boulainvilliers est en bonne santé. Je lui demande souvent de vos nouvelles, quoique je vous aye l'obligation de m'avoir fait l'honneur de m'en avoir donné despuis que je suis en campagne.
Je prie bien de tout mon ceur (sic) que vostre santé se rétablisse et que vous la conserviés lontanps. Je vous en demande des nouvelles s'il vous plaist et vostre sentiment sur ce qui est arrivé et dont je ne me puis consoller. Chacun en parle diversement.

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