Du mardy matin

J’ay esté deux fois ce matin pour avoir l’honneur de vous voir, Monsieur, sans vous avoir rencontré, dans le dessein de vous y saluer et de vous faire voir l’incluse au sujet de la prière que j’ay pris la liberté de vous faire pour mon parent et que vous avez bien voulu aggréer, par laquelle vous verrez que sa taille n’est pas comme je me deffiois. Ainsi Monsieur, si avant le départ de Monsieur le Duc de Noailles vous avez occasion de luy en toucher un mot, je ne doute pas qu'en votre considération cella ne fasse effet pour la première place vacante en attendant qu’il se rende icy au temps que vous m’avez marqué. Excusez les importunitez que vous voulez bien souffrir de vostre très humble et très obéissant serviteur,

Du Cange