Je préférerois, Monsieur, le dessein du numéro quatre, mais j’ôterois le perron, je fairois commencer l’architecture plus bas, en sorte qu’on verroit en haut un ordre chorinthien marqué avec une corniche. Je reculerois tant soit peu sur la droite ce bastiment qui serviroit de repoussoir à tout le reste. Je mettrois derrière le Prince un parterre de simple gazon et de fleurs, au dessus duquel je représenterois un petit rocher sur la croupe d’une coline d’où tomberoit une cascade qui fairoit un petit canal derrière le parterre au dessus ou à costé droit du rocher je fairois un petit bocage frais et tendre. Sur la gauche j’osterois la palissade et les statues pour n’y mettre qu’un lointain de paisages. Voilà ma pensée. Je puis me tromper, mais vous estes assez bon, Monsieur, pour souffrir que je me trompe. Vous savez a quel point je vous honore sans compliment
L'abbé de Fénelon