Transcription
Je vous suis sensiblement oblige, Monsieur, de l’attention que vous avez à tout ce qui me touche. Vous ne sauriez jamais aimer un homme qui vous aime et qui vous honore plus cordialement que moi. M. Moreau peut vous dire que nous parlons souvent de vous avec plaisir en présence de M. le duc de Bourgogne, que j’ai demandé fréquemment des nouvelles de votre santé à laquelle je prends un singulier intérêt, et que j’ai murmuré bien des fois de ce que vous nous avez abandonnez. Voilà , Monsieur, quelle est ma situation à votre égard. Elle sera toujours la même, et vous pouvez compter que vous aurez en moi toute ma vie un ami et un serviteur plein d’estime de confiance et d’attachement. Je connois votre cœur, et le mien est rempli des sentiments qui vous sont dus. Je vous les dois plus qu’un autre parce que je vous connois mieux, et que j’ai reçu plus de marques de l’honneur de votre amitié. Je suis à toute épreuve, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
A Versailles, 7 mars 1697
Fr[ançois] archevêque duc de Cambray