Transcription
A Metz, ce 23 octobre 97
J’ay receu, Monsieur, vos premières nouvelles et aussy les secondes avec le cathalogue de vos mémoires dont je vous suis bien obligé et n’ay pas manqué de le communiquer à la personne qui a souhaité que je vous fisse cette prière. Il les examinera et après il me le remettra et je vous le rendray à mon retour. Vous voulez bien que je vous demande la continuation de vos bonnes nouvelles qui sont plus certaines que quantité d’autres qui se débitent icy et de ma part je suis fort fasché de ne pouvoir vous satisfaire sur ce que vous me demandez de mes extraits du parlement, y travaillant pour M. le procureur général par le moyen duquel j’en suis venu à bout, m’ayant administré tous les registres. J’y ay quelques difficultez de quelques officiers non receus à la place desquels d’autres ont esté receus, ce qu’il m’a promis de m’esclairer. J’en ay dressé les listes par année quoyque ce soit une répétition continuelle. C’est ce qui m’a fait reconnoitre les [...] [bas de la lettre déchirée, poursuite au verso]
[...] à mon retour, voyant les choses si mal digérées. Il en arrivera ce qu'il plaira au Seigneur.
Je fais copier le herault d’armes de Saint-Mihel par mon homme, ensuitte de quoy celuy qui dessine mes seaux (sic) y mettra les armes en crayon avec les hacheures pour les couleurs, cela ne sera point mal, vous le verrez quelque jour. Il y a enfin copie entière des tiltres produits que je ne feray point transcrire, me contentant de [...]. Ils servent de preuves mais comme ce sont [des] tiltres particuliers, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de les prendre. M. le procureur général en a 4 volumes d’armes à la main toutes enluminées, la plus part allemandes. Il est fort curieux de ces sortes de choses-là. Le jeton que vous avez du chevron et des 3 tours sont ses armes. Ce fut M. son oncle qui estoit avocat général icy qui le fit fraper. Il ne sçait point qu’il y ait autre personne qui en ait fait faire et m’a dit qu’il s’en informeroit. Le première fois que je le verray je luy demanderay s’il n’en a point parmy les siens que vous n’ayez pas. Il ayme aussy les médaille (sic) et s’i (sic) connoist. S’il vient jamais à Paris, il m’a bien promis qu’il auroit le bien de vous voir et qu’il souhaiteroit fort avoir vostre [...] [bas de la lettre arraché]