Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Honoré Caille du Fourny à Gaignières, 10 novembre 1697]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
138
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Honoré Caille du Fourny à Gaignières, 10 novembre 1697]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1697
Metz (57/Moselle)  
Destinataire du document (courrier)
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
[De la main de Gaignières: Paris]
A Metz, le 10 novembre 1697,

J’ay receu, Monsieur, celle que vous m’avez fait la grâce de m’escrire en date du 31 du passé et commence à vous remercier de toutes les nouvelles que vous m’apprenez. J’ay la réception de François de Paris, conseiller à Metz, qui est du 14 juillet 1643 au lieu d'Anne de Paris son frère. Je ne trouve pas qu’il portast le non (sic) d’Auguste et qu’il fust chanoine de la chapelle. Il a exercé jusques en 1655, qu’il résigna à Henry Rosey. Je crois que c’est luy qui fut depuis maistre des comptes et depuis président et père du président de la Brosse et ma raison est qu’il estoit frère d’Anne de Paris qui fut depuis conseiller au parlement de Paris. Voyez vostre généalogie de la famille de Paris, il y a bien des armes des familles de Paris que vous ne m’avez point envoyées que je crois que vous avez mais l’occupation que vous avez de vostre bastiment ne vous laisse pas tousjours le loisir de faire ce que vous souhaiteriez. Je travaille le soir après souper à ranger d’ordre mon parlement pour M. le procureur général de cette ville et je peux en venir à bout avec le temps. Je donne toute ma journée à mon travail depuis le point du jour jusques au souper et si je trouve que j’avance peu quoy que j’aye du monde qui sont aussy assidus que moy.
Je croyoys ces jours passez aller à Luxembourg. M. Turgot, intendant de cette ville me fit voir un ordre qu’il avoit de M. de Pontchartrain sur ce sujet mais après avoir bien tout considéré et sçachant qu’il y avoit dejà des gens envoyez de la part du duc de Bavières qui ne manqueroient point de se pleindre hautement s’ils croyoient un homme de la part du Roy venir examiner les papiers dont la garde est entièrement dans les interestz d’Espagne, je ne manquerois pas d’opposition et à y avoir bien de l'embaras et n’aurois eu que la satisfaction de voir la [...] encore possible avec difficulté. Cependant, dans la créance d’y aller, j’en ay touché un mot à M. du Coudray, qui croit qu’il est possible à l'heure qu'il est que j'y suis. Le changement d’ordre qui est survenu pour les départemens des quartiers d’hiver qu’on respend par tous les lieux de la Lorraine et du pays de Trèves sur les deux mois de prorogation accordés à l’Empereur pour la ratification a fait que j’ay esté 4 ou 5 fois incertain de mon prétendu voyage et ce ne fut que vendredy dernier que que M. l’Intendant me dit qu’il ne croyait pas qu’il fût à propos que j’y allasse, dont je n’ay pas tout à fait de peine de m'en consoler dans un temps comme celuy qu’il fait. J’aurois souhaité que la pensée en fût venue cet esté, j’y aurois eu de la satisfaction et n’y aurois pas eu de difficulté.
Vous avez raison de croire que je passeray encore une partie de l’hyver icy, je ne compte point de retourner au plus tost qu’au mois de février. Suivant ce que je vois ce qui reste de besogne à faire et qui voudroit y travailler comme il faut, il seroit nécessaire d’y estre bien plus de temps.
J’ay fait copier l’armorial de Saint-Mihel, à l’exception des preuves qui ne m’ont pas paru nécessaire, estant pièces de peu de conséquence. On travaille présentement à desiner (sic) les armes.
Je croy vous avoir mandé que j’avois receu le catalogue de vos pièces de la Ligue, mais vous ne m’avez point envoyé le catalogue de vos gettons de Metz. Vous me ferez plaisir de le faire pour en conférer avec M. le procureur général.
Je croy aussy bien que le père Mabillon que le tombeau de Louys le Débonaire n’est pas le véritable, je l’ay fort bien reconneu mais je n’ay pas laissé que de le faire dessigner au crayon. Vous en jugerez. Je n’ay point fait tirer le bas-relief lorsque le garçon qui travail (sic) à l’armorial aura fait je luy diray de se mettre après. Il luy faudra du temps parce qu’il y a quantité de figures, mais il en viendra à bout. Je vous remercie de l’avis que vous me donnez de songer à ma santé, m’exhortant à me purger. Je ne sens pas en avoir besoing. Je ne laisseray pas néamoins (sic) l’un de ces jours de le faire. Permettez-moy de vous recommander aussy la vostre et croyez que je seray tousjours, Monsieur, vostre très obéissant serviteur.

Du Fourny

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