Transcription
Monsieur,
je ne fais qu’arriver en cette maison, et ma première pensée est de vous écrire pour vous rendre grâces de toutes les bontez que vous avez eues pour moi, pour vous prier d’attribuer uniquement à ma maladie, de ce que je ne vous envoie pas les épitaphes que j’aurois pu prendre en chemin, pour vous dire qu’on travaille à vous chercher les portraits des deux seigneurs de Larchant et pour vous assurer qu’à présent que je me porte mieux, je ferai tout mon possible pour votre satisfaction dans laquelle je trouverai la mienne. Ô que ne puis-je vous donner d’autres marques de ma reconnoissance! Sur le raport que j’ay fait à notre Révérend Père Prieur de vos honnestez, et de vos offres pour l’histoire de Bretagne, il prend la liberté de vous supplier qu’il aye un commerce de lettres avec vous et je vous en supplie comme luy de tout mon cœur, j’y trouverai toujours beaucoup de consolation quand je n’aurois que celle de vous assurer continuellement que je suis et serai toute ma vie avec tout le respect imaginable votre très humble et très obéissant serviteur,
Fr. Antoine Paul Le Gallois
A Rhedon, ce 21 setembre