Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 30 mai 1684]

  • [Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 30 mai 1684]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
225
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 30 mai 1684]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1684
   
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Édifice traité
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Que dittes-vous de ma paresse à vous remercier de tant de lettres ? J’en ay reçu quatre de vous tout de suitte et il n’y en a eu pas une à laquelle je n’aye eu plus d’une fois intention de faire reponse, cependant milles petittes affaires auxquelles je n’ose mesme quasi donner ce nom-là m’en ont empesché jusqu’à présent. Elles m’ont touttes fait beaucoup de plaisir, celuy d’apprendre touttes les nouvelles dont elles estoient pleines a esté le moins sensible, je n’ay pas laissé d’y en prendre beaucoup et vous m’obligerés extrêmement de continuer à me faire part de celles que vous apprendrés, J'en excepte celles du siège de Luxembourg que nous avons icy d'assés bonne heure et assés seurement, mais surtout donnés m'en de vostre santé dont je suis fort en peine. Vous me ferés plaisir d’y en joindre de l’abbé de Vertamon, s'il est de retour de ses travaux apostoliques, celles que vous m’avez mandées de monsieur le chevalier de Noailles et que je scavois desjà m’ont donné une extrême joye et occasion de louer avec plaisir monseigneur le comte de Toulouse qui en témoigna beaucoup lorsque je luy en fis part. Il a eu bien du soin de s’informer de l’estat de sa santé tant qu’il la sçu malade et si nous avions eu un domestique plus nombreux nous aurions asseurément envoyé sçavoir tous les jours de ses nouvelles et par son ordre, je suis persuadé que vous prenés à cause de moy assés d’intérest à ce qui regarde ce prince pour estre ravy de luy sçavoir de si bons sentiments pour ses amis, continués je vous conjure dans ceux que vous me témoignés, pour moy je me sens incapable de cesser jamais d’estre vostre amy et je vous prie, mon cher monsieur, d'estre persuadé que vous n’en avez point qui vous estime et qui vous aime plus que je fais.

A Clagny, ce mardy 30 may 1684

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