Ce lundy 12 juin

J’espérois que le retour du roy à Versailles pourroit enfin me procurer le plaisir de vous y voir, mais je ne sçay plus ce que j’en dois croire et il me semble que vous estes bien paresseux à venir faire vostre cour. Je souhaitte que la paresse soit la seule raison qui vous en empesche, je crains que quelque incommodité n’y ait part. Eclaircissés m’en je vous prie et ne venés point icy sans me donner un moment de temps. J’ay une véritable impatience de vous embrasser et de vous assurer que je suis mille fois plus à vous que je ne sçaurais vous dire. Je ne vous parle point de nouvelles, les lettres sont rendues trop tard pour porter à gens comme vous celles qu’on peut mander d’icy.