Texte identifié
[Lettre de Jean-Baptiste de Verthamon, évêque de Pamiers, à Gaignières, 28 décembre 1703]
Transcription
Je suis véritablement mortifié, Monsieur, de ne point trouver les petits tableaux que vous désirés. Je les ay fait chercher exactement et je crois dans tout le déménagement de ma maison n’avoir perdu que ces deux là. Je donnerois volontiers les plus beaux que j’ay pour ces deux là, qui n’estoient d’aucune conséquence, pour avoir le plaisir de vous les envoyer. Je sors présentement de nos estats de Foix où nous avons eu bonne compaignie. Monsieur de Ségur nostre gouverneur a beaucoup contribué à l’augmenter. J’y ay teneu grande table, et j’ay fait voir à nostre gouverneur que j’y estois. Au reste, nous vivons d’une grande intelligence ensemble, il me paroit honnête homme. Comme tous les establissements sont difficiles, je l’ay aidé en ce que j’ay peu. Monsieur le maréchal de Noailles m’a escrit en faveur d’un gentilhomme de sa connoissance qui a esprouvé que la reccommandation de ce seigneur pouvoir beaucoup sur moy. Je ne me suis point donné l’honneur de luy faire responce de peur de l’importuner, et je me suis contenté de faire ce qu’il désiroit de moy. Je vous supplie de le luy dire et de luy présenter mes respects comme à toute la maison de Nouailles au commencement de cette année. Je vous la souhaitte aussi très heureuse, vostre amitié surtout, j’en fais tout le cas possible et vous jure que personne n'est plus sincèrement que moy vostre très humble et très obéissant serviteur,
Jean-Baptiste, évesque de Pamiers
A Pamiers, le 28e décembre 1703
Bibliographie
C. de Grandmaison, "Gaignières, ses correspondants et collections de portraits", Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. L, 1890, p. 595