Texte identifié
[Lettre de Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé, à Gaignières, sans date]
Transcription
Depuis ma lettre écrite, j’ay reçu celle dont vous m’avez honoré, Monsieur ; et comme le messager de Font-Evrault en me la rendant m’a donné avis qu’il y en avois deux pour vous à la poste, j’ay été les retirer pour faire à l’instant ce présent paquet. S’il y a quelque aultre chose, Monsieur, icy pour votre service disposez s’il vous plaît de moy comme d’une personne qui est toute à vous.
Je crois qu’il y a dans le milieu de vostre jetton δόχανα docana, c’étoit ainsi qu’on appelloit à Sparte les tombeaux qui renfermoient les cendres de Castor & de Pollux. Cela posé, vôtre jetton faisant allusion à cet ancien monument après avoir dit dans la légende que les nœuds qui unissoient les Valois étoient indissolubles, il adjoute δόχανα pour dire que ces nœuds ne se rompront pas même par la mort puisqu’ils ne veulent qu’un même tombeau & un même destin.
Cecy soit dit, en attendant mieux, car je ne m’entens ni en jettons ni en médailles.