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[Lettre de Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, à Gaignières, 3 mars 1700]
Transcription
A Fontevrauld, 3 mars 1700,
En vérité, Monsieur, il n'y a rien de pareil à la manière dont vous soutenés les interests de vos amis. Je viens d'en faire une espreuve dont j'aurai toute ma vie le coeur pénétré. Je ne puis aujourd'hui vous dire que ce seul mot à cause de toutes les lettres dont vous voyés bien que me voilà nouvellement chargée. C'est présentement un travail doux et léger en comparaison de celui qui l'a précédé que la crainte et l'incertitude rendoient très pesant. Je ne puis vous représenter la joie qui s'est respandue ici tant au dedans qu'au dehors. Je voudrois de tout mon coeur que vous en fussiés tesmoin. J'aurois l'honneur de vous voir qui est une chose aussi agréable pour le moins que le gain d'un procès. Ma soeur vous fait mille compliments, Monsieur, et prend beaucoup de part à toutes les obligations que je vous ai.
M.M. Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrauld