Transcription
A Sainte-Marguerite, ce 7 novambre
J'arivé hier icy et n'y es point du tous esté depuis que je ne eust l'honneur de vous voir. C'est la roison qui m'a anpesché d'aler à Musigny comme je me l'estois proposé. Je demandé de vos nouvelle (sic) sammedy dernier à M. l'abbé de Castille que je vit à Semeur qui s'an aloit à Paris. Il me dit qu'il vous avoit veue à Autun et se (sic) qui me fit croire que vous ne partirés pas si tos c’est qu’il m’asura que monsieur d’Autefeuilie (sic) n’estois (sic) pas près de partis (sic) et vous m’aviés dit que vous vous an iriés avec luy. Je suis si fatigué d’avoir eust hier tous le jour la pluie sur le corps, car j’étois à chevale, que cela m’anpeschera de pouvoir aler à Musigny devant que vous partiés puisque c’est si prontemant. J’ay bien du desplaisir de ne vous pouvoir enbraser avant vostre despar, je vous suis très obligé des assuranse (sic) que vous me doné de vostre amitié car je vous assure que je l’estime infinimant, c’est se que je vous feré cognoistre an tous rancontre (sic) puisque je feré toujour tous mon possible avec bien du soin pour me la conserver. Pour moy, je vous proteste que toute ma vie je vous ceré parfaitemant acquis et que je vous tesmogniré an tous rancontre que l'on ne peut pas avoir plus d'amitié que j'an es (sic) pour vous, je vous supplie ancor d'an estre fortemant persuadé. Adieu mon cher Monsieur, et ne m'oublié pas je vous an supplie et que je sache se que vous deviendré puisque je m'intairesse beaucoup à se qui vous touche et que je suis fortemant vostre très obéissant serviteur,
de Saulx-Tavanes
Si [je] suis bien fâché que monsieur de Musigny a toujour la fièvre quarte, je vous supplie de l'assurer de mes cervise (sic) très humble et aussy madame sa famme. [Si] vous me faite l'honneur de m'escrire vous n'avés qu'à meitre "à M. l'abbé de Tavanes et Baune", rien que cela.