Transcription
A Mercy, le 8 octobre (1701)
Je n'ay pas douttay (sic) un seul moment, Monsieur, que vous ne prissiés plus de part qu'un autre à la cruelle perte que nous venons de faire. Il y a sy longtemps que vous voullés bien vous intéresser à ce qui nous regarde tous que vous n'avés put apprendre nostre malheur sans y estre sensible. Je ne puis vous exprimer à quel point je suis affligée d'avoir perdu le plus aymable frère qu'on pouvoit voir et pour lequel j'avois toujours eu une tendresse infinie. Rien ne peut me consoler de sa mort et ses (sic) sortes de pertes-là se font sentir dans toute la vie. Je vous rends grâce très humble, Monsieur, de tout ce que vous me dittes d'obligeant en cette triste occasion. Je vous prie d'estre persuadés (sic) de ma reconnoissance et de l'estime et de la considération avec laquelle je suis, Monsieur, plus véritablement que personne, vostre très humble et très obéissante servante,
Chastellux de Saint-Chamans