Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, 8 mars 1701]

  • [Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, 8 mars 1701]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
159
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, 8 mars 1701]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1701
   
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Paris ce 8 [mai] 1701
Je n’ay peu, Madame, donner votre lettre à M. le cardinal de N. qu’hier parce qu’il a fait deux voyages de suite à Versailles contre son ordinaire. Il la receut comme il fait tout ce qui vous regarde. Je luy parlay aussi Madame de l’homme dont le révérend père Rousselet m’a escrit de votre part. Je luy parlay mesme en conformité de l’instruction qui est dans sa lettre. Il fera son devoir si la chose vient à luy. Je luy en donnay le nom par escrit. Je suis si accablé que je ne répons point au révérend père Rousselet. Je vous suplie, Madame, qu’il n’en soit point scandalisé puisque j’ay l’honneur de vous rendre compte des ordres qu’il m’a donnez de votre part.
Je suis fort aise, Madame, que vous soyez aussi contente de la maison de N. que vous me faites l’honneur de me le marquer, et c’est aussi ce qui me fait regreter davantage l’éloignement où je crois que l’on met l'abbé à cause de l’âge. La reconoissance que j’auray toute ma vie des bontez que madame de Montespan a eues pour moy, les obligations infinies que j’ay aux personnes intéressées me faisoit (sic) désirer la chose passionément. Je ne l’avois pas imaginé seul, madame de Choisy pense comme moy et en ayant parlé un jour avec elle, cette conversation augmenta mon envie et m’obligea, Madame, à prendre la liberté de vous en parler, ce que je fis avec d’autant plus de confiance que je sçay une partie de ce que l’on veut faire pour la demoiselle et qu’il y a mesme des gens qui luy donnent. Je suis bien fasché de voir la chose impraticable.
Lorsque j’auray l’heure de voir madame la marquise de N. je ne manqueray pas, Madame, de luy faire des reproches de votre part et tous les compliments que vous m’en donnez.

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