Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, et à la sœur de Laverdrie, 13 décembre 1702]

  • [Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, et à la sœur de Laverdrie, 13 décembre 1702]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
160
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Brouillon de lettre de Gaignières à Marie-Madeleine de Rochechouart, abbesse de Fontevraud, et à la sœur de Laverdrie, 13 décembre 1702]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1702
   
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
13 décembre 1702
Madame de Fontevrault

Monsieur de Larroque ne me pouvoit, Madame, procurer un plus sensible plaisir que celuy que vous m’avez fait de m’honnorer de votre portrait si magnifiquement accompagné. Je voudrois bien qu’il m’aidast aussy à vous en faire mes très humbles remerciemens. J’ay receu tant de marques de votre bonté que j’espère, madame, que vous aurez encore celle d’estre persuadée que je suis très sensiblement touché de tout ce que je reçois de votre part. Vous avez encore augmenté mon cabinet par les deux livres que Monsieur de Larroque m’a apportez. En vérité, Madame, cette attention pour tout ce qui me regarde me met hors d’estat de vous en pouvoir assez tesmoigner ma reconnoissance par mes services. Il (sic) vous sont si véritablement acquis que je n’adjousteray rien aux protestations que j’ay eu l’honneur de vous faire que les assurances que je vous suplie de recevoir de la continuation de mon respect et de mon attachement très sincère et que je suis, Madame, vostre [très humble et très obéissant serviteur]
Je ne puis pas madame m’empescher de vous parler de M. de Larroque. Il est si pénétré de vos bontez qu’il n’y a personne à l’entendre qui ne se trouve engagé dans sa reconnoissance et qui ne soit touché des manières dont vous sçavez obliger. En mon particulier, Madame, cela ne m’est pas nouveau, je ne sçaurois oublier la générosité avec laquelle vous fustes touchée de ce qui le regardoit quand vous avansastes votre voyage de Versailles à son sujet. Vous connoissez son mérite, son bon coeur et tout ce qu’il vaut. Je suis bien certain que vous n’aurez jamais lieu de vous repentir de tout ce que vous faites pour luy. Il seroit bien digne d’une meilleure fortune.
Enfin, Madame, c’est à Fontevrault que je l’ay connu et c’est à l’honneur que vous m’y avez fait et à la considération qu’il a pour vous que je dois son amitié dont j’ay beaucoup de sujet de me louer. Il faut toujours remonter à la source, ainsy, Madame, ce sont encore des grâces vous rendre.

A madame de la Laverdrie
Quelque apréhension que je deusse avoir, Madame, de vous fatiguer de mes lettres, je ne puis pas m’empescher de vous escrire celle-cy pour vous rendre mille grâces de ce que monsieur de Larroque m’a apris que je devois à vos bontez ordinaires, non seulement [auprès] de madame l’abbesse mais en toutes occasions. Cette générosité me rend bien honteux, ne la pouvant mériter par mes services mais seulement parce que je vous honore parfaitement et que je suis très sincèrement, Madame, vostre [très humble et très obéissant serviteur].
Remarques
L'abbesse de Fontevraud répondit à cette lettre le 29 décembre de la même année, et la soeur de Laverdrie le 28 décembre (BnF, français 24991, fol. 249 et 251).

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