Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Brouillon de deux lettres de Gaignières à un correspondant inconnu, avril-mai 1701]

  • [Brouillon de deux lettres de Gaignières à un correspondant inconnu, avril-mai 1701]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
175
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Brouillon de deux lettres de Gaignières à un correspondant inconnu, avril-mai 1701]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1701
   
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Paris, ce [date laissée en blanc]

Vous pouvez bien penser, Monsieur, que je n’ay pas esté sans agitation depuis hier et sans faire des réflexions infinies sur tout ce que vous m’avez fait l’honneur de me dire indépendamment de ma satisfaction et de mon interest mais uniquement par raport au […] conservation qui est pour moy l’endroit le plus cher. Je trouve que vous ne sçaurez mieux faire à l’égar de la lettre. Ne feriez vous point aussi bien de la donner vous mesme incontinent après avoir parlé à celuy à qui vous devez indispensablement en parler? Vous serez bien plus sûr qu’elle sera leüe et vous avez trop bon esprit pour ne pas voir qu’il n’y peut avoir des inconvénients autrement après tout vous devez sçavoir le meilleur mais ne condamnez pas ce que l’atachement et la tendresse fait penser. Conservez moy, je vous en suplie instamment, tout ce que vous eustes la bonté de me marquer hier et dès que vous aurez fait quelque démarche, je vous demande instamment de m’en faire part. C’est peut estre exiger de vous une fatigue considérable mais contez je vous suplie qu’elle ne sçauroit aprocher du besoin infiny que j’ay de sçavoir tout ce qui se passe sur une afaire où j’ay de toute manière un aussy grand interest et aussi vif. Adieu mon très cher monsieur, j’atens de vos nouvelles avec impatience.

[deuxième lettre, sous la première] Du 1. may 1701

L'on vient seulement de m'apporter, Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'escrire datée de jeudy. Je n'en sçais pas la raison mais elle me fait trop de plaisir pour ne pas regreter ce retardement. Vous estes bien bon et j'en suis touché. Vous avez très bien fait d'éviter [...] mon impatience aura toujours lorsqu'il s'agira de sçavoir quelque chose qui vous touche. Après cela, j'ay trop d'interest à la suite que j'en atens pour ne la pas regarder comme le plus grand bonheur qui me puisse arriver. La vie est si courte et ce qui la suit est si long que l'on ne sçauroit trop tost y penser, surtout quand les fatigues sont grandes. Adieu mon très cher monsieur, soyez certain que le courier d'un ami cher ne me feroit pas tant de plaisir que celuy que je luy fais. J'ay oublié [...] de vous suplier de ne point parler des conventions. J'auray l'honeur de vous en dire la raison, je suis sûr que vous l'aprouverez.

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