Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 23 mai 1703]

  • [Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 23 mai 1703]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
162
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 23 mai 1703]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1703
Paris (75/Paris)  
Lieu(x) de réception
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Paris, ce 23 may 1703

Madame de Marsay

Je ne sçay pas pourquoy, Madame, je n’ay receu qu’aujourd’huy la lettre que vous m’avez fait la grâce de m’escrire du 15 de ce mois et je gronderay le facteur. Je ne sçaurois croire qu’il faille tant de temps pour venir de Bourbon. Je commenceray par vous faire bien des remerciemens de vostre exactitude, elle m’a touché au dernier point. Je vous suplie de le croire, Madame, et que je vous suis sensiblement obligé de m’avoir mandé des nouvelles de la santé de madame de Montespan. L’espérance que vous avez que ses remèdes luy feront du bien me donne une grande joye. Personne ne luy sçauroit désirer une santé plus parfaite que je le fais. Ses bontez me sont tousjours présentes, ainsy, jugez de ma reconnoissance et de l’interest véritable que je prens à tout ce qui la regarde. Je vous suplie de l’assurer de mes très humbles respects et de luy faire bien ma cour. Puisque vous m’ordonnez, Madame, que je vous parle de ma santé, je vous diray qu’elle n’a pas esté bonne mais je me porte mieux et une seignée m’a mis au dessus du mal. Vostre souvenir avancera beaucoup mon rétablissement. Je vous en assure, Madame, car je suis fort sensible aux bontez que l’on a pour moy et c’est en tout temps un souverain remède pour mes maux. Conservez moy, Madame, un peu de part dans vos bonnes grâces, et soyez persuadée que je les estime aussy parfaitement que je suis avec respect vostre [très humble et très obéissant serviteur].

Je vous diray, Madame, que je vis par hazar ces jours passez à Saint-Magloire une demoiselle que l’on dit que monsieur le chevalier du Bellay va espouser. Je m’arrestay pour la considérer. On parle fort avantageusement de son mérite.

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