Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 13 mai 1687]

  • [Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 13 mai 1687]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
237
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre d'Antoine Girard à Gaignières, 13 mai 1687]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1687
Montmirail (00/N/A)  
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Objet traité
Localisation(s) traitée(s)
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
Je vous ay promis de vous écrire des secours, je commence donc de Montmirel. Nous vinsmes le premier jour à Claye, le lendemain à la Ferté-soubs-Jouarre, et hyer icy d'où nous repartirons demain. Sa Majesté et toutte sa cour se portent fort bien du voyage, je n’en excepte pas madame la duchesse dont la santé se rétablit a vüe d’œil non plus que madame la princesse d’Harcour, qui après quatre accès de fièvre tierce s’est mise au quinquina et le cinquième n’est point venu cette nuit. Nous avons appris aujourd’huy la maladie de Monsieur et hyer la mort de monsieur d’Amiens. Vous sçavez que dans la (sic) carrosse du roy il y a outre sa majesté et Monseigneur, madame la duchesse, madame la princesse de Conty, madame de Maintenon, madame la princesse d’Harcourt et madame la duchesse de Chevreuse. Mais sçavez vous que dans un second carrosse de Sa Majesté suivent madame de Croissy, madame la comtesse de Gramont, madame de Mornay, madame de Moreuil et madame de Bury ? Touttes ces dames mangent soir et matin avec le roy qui les soirs fait encore manger à sa table quatre des filles de madame la duchesse et de madame la princesse de Conty. Comme elles sont sept elles roulent entre elles. Une heure avant le soupé (sic) qui est tous les soirs à neuf heures, le roy vient dans son antichambre où l’on joue quasi toujours et cette dernière heure s’appelle mesme appartement comme à Versailles. Les logemens n’en sont pas tout à fait si beaux et mesme quelques fois fort vilains. Aujourd’huy ils sont beaux et grands. En voilà beaucoup et en vérité tout ce que je sçay. Le roy tire au vole touttes les après-disnées. Je suis, mon cher monsieur, tout à vous et du meilleur de mon cœur asseurément. Monsieur le duc de Noailles se porte parfaitement bien, j’ay eu l’honneur de le voir ce matin au levé (sic) en très bonne santé. Si vous trouvez occasion d’en faire ma cour à madame la duchesse je vous en seray très obligé. Vous m’obligerez aussy de luy dire et aàmadame la comtesse de Guiche que je me suis acquité très soigneusement des commissions dont elles me firent l’honneur de me charger pour madame la duchesse en partant de Versailles.

L'abbé Girard

A Montmirel, ce mardy 13 may 1686

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