Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 14 juin 1703]

  • [Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 14 juin 1703]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
167
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Brouillon de lettre de Gaignières à Denise-Hippolyte Catar de Marsay, 14 juin 1703]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1703
Paris (75/Paris)  
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Paris ce 14 juin 1703
Madame de Marsay

J’ay receu, Madame, la lettre que vous m’avez fait la grâce de m’escrire en partant de Bourbon, elle ne pouvoit pas m’apprendre rien qui me touchast davantage que de sçavoir que les eaux ont fait du bien à Madame de Montespan. Je vous suplie de croire que je vous en suis infiniment obligé. [long passage barré] Les bontés qu'elle a eues pour moy ne me permettent pas d’estre médiocrement sensible à tout ce qui la regarde. J’ose vous assurer aussy madame que je les ressens comme je le dois. Vous m’en pouvez croire puisqu’il n’y a pas de jour que je n’y pense. Je dis mesme ceux que je n’entre pas dans mon apartement car pour ceux que j’y habite, croiriez vous que j’y puisse voir aussy souvent ce qu’elle y a mis sans penser combien je le mérite peu et combien par là je le ressens davantage. Est-ce le mériter que de n’avoir pas oublié les obligations que je luy ay il y a si lontemps… non assurément. Je n’ay fait en cela que ce que je me dois à moy mesme. Je ne suis point ingrat, il s’en faut beaucoup, j’en serois mesme fort loin quans je serois moins vif sur ma reconnoissance. Ce que je vous en dis, Madame, entre vous et moy, car il me semble que tout le monde parle sur cette matière à peu près de mesme et ne pense pas toujours comme l’on parle, je vous suplie seulement dans les occasions de faire sincèrement ma cour et d’assurer de mes respects. Si le surplus m'a eschapé par l’abondance du chœur, je l’ay bien plein du ressentiment de vos honnestetez , Madame, je ne suis digne que par le cas que j’en fais et souhaiteray avec passion de vous le pouvoir marquer aussi essentiellement que je suis, avec beaucoup d’estime, Madame, [votre très humble et très obéissant serviteur]

Ne seroit ce point abuser de vos bontez, Madame, que de vous demander quelque fois de vos nouvelles et de celles de la santé de Madame de M.? Je me flate de vous revoir cet hiver.

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