Archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)

Texte

[Lettre de Honoré Caille du Fourny à Gaignières, 22 septembre 1697]

  • [Lettre de Honoré Caille du Fourny à Gaignières, 22 septembre 1697]

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Cote ou no d'inventaire
Folio
135
Numéro de l'item (1711) incluant le texte
Texte identifié
[Lettre de Honoré Caille du Fourny à Gaignières, 22 septembre 1697]
Nature(s) du texte
Lieu(x) et Période de production
1697
Metz (57/Moselle)  
Destinataire du document (courrier)
Matériau, Technique
Papier
Statut du document
Original
Édifice traité
Abbaye de Saint-Arnould de Metz - Bénédictin/Bénédictine
Abbaye

Période traitée
Source du document numérisé
Transcription
A Metz, ce 22 septembre 1697

Je viens, Monsieur, de recevoir les nouvelles dont vous me faites part par la vostre du 18 dont je vous remercie et vous en suis bien obligé. J'attendois que vous m'envoyeriez les armes des personnes dont je vous ay envoyé la liste. Je suis arrivé jusques en l'année 1670, j'espère dans peu avoir tout ce que je mettray ensuite par ordre. J'ay commancé à les mettre en liste, cela me donnant la connoissance de quelques uns dont je ne sçay pas la suite que j'espère bien trouver.
Il y a bien longtemps que je vous ay demandé les armes de Jacques Mignon, advocat général, je veux croire que vous ne les avez pas puisque vous ne me les avez pas envoyé.
J'ay fait designer les figures du duc de Bar et de sa femme qui sont au portail des Carmes que je vous envoyeray si vous voulez avec celle de l'empereur Louys le Débonaire qui est à Saint-Arnoul. Je n'ay pas fait tirer le bas-relief qui est au bas du tombeau. C'est un passage de la mer Rouge qui est fort ancien et beau où il y a quantité de figures de toutes manières. Le père Mabilon l'a fort estimé pour son antiquité à ce qu'on m'a dit. L'homme que je fais travailler m'a dit qu'il faudroit plus de 7 ou 8 jours pour le tirer à cause de la quantité de postures qui y sont. Je ne feray point travailler que je ne sçache de vous si vous le désirez. Il pouroit arriver qu'il seroit gravé, m'imaginant qu'un morceau comme celuy-là n'aura pas demeuré si longtemps sans l'estre. Informez-vous en de vostre homme qui en peut sçavoir quelque chose.
J'ay pris la liberté de vous demander par ma précédente une généalogie d'Aspremont. Je n'aurois pas besoin de toutes les branches, je ne souhaiterois que la branche aisnée [des] seigneurs d'Aspremont jusques à ce que cette terre tombe dans la maison d'Autel et ensuite dans celle des comtes de Linanger qui la vendirent à la duchesse de Nevers, et celle-cy au duc de Lorraine. Les seigneurs de Busancy plaidèrent longtemps pour la ravoir, prétendans que c'estoit un fief masculin qui dépendoit de l'empire mais ils n'obtinrent rien. J'examineray au premier jour un cartulaire de près de 200 tiltres de cette famille que j'ay treuvé de cette famille du siècle 1200 et du commencement de celuy 1300. Je verray ce qu'il y aura.
Vous me ferez plaisir de me faire part de vos nouvelles quant vous en aurez. Je les communique à M. le procureur général qui est fort aise d'en sçavoir. Le bruit court ycy que la paix est fort reculée. Je ne me souviens point du nom de Mme la duchesse de Duras la jeune veufe. Je vous suplie de sçavoir de M. d'Hosier les tiltres des livres qu'a fait M. Imhoff, il en a qulqu'un. Ce me semble qu'il y en a un qui a pour tiltre Notitia procerum imperii. Il a traduit aussy en latin une partie du baronage anglois mais je n'en sçay pas le tiltre. Pardonnez moy si je vous importune et vous donne tant de peine. Si vous en avez trop je vous promets d'abréger et trancher court. Conservez-vous et me croyez, Monsieur, vostre obéissant serviteur,

Du Fourny

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